Historique de l'angiocholite

Cette maladie est reconnue depuis 1877, quand CHARCOT en donna la première description, en rapportant la triade symptomatique associant :

  • Douleurs de l'hypochondre droit ;
  • Fièvre avec frissons ;
  • Et Ictère.

En 1903 : ROGERS après avoir relevé, dans des études nécropsiques, la relation entre l'angiocholite suppurée, l'obstruction des voies biliaires et abcès hépatiques, tenta pour la première fois, mais sans succès la décompression chirurgicale de la voie biliaire principale (V.B.P) chez un
malade qui présentait une forme aiguë obstructive suppurée.

En 1940: CUTLER et ZOLLINGER : insistèrent sur la nécessité d'une intervention chirurgicale précoce.

En 1945: GRANT rapporte 03 cas d'angiocholite aiguë suppurée secondaire à une obstruction lithiasique de la voie biliaire principale. Les malades ont survécu après décompression de la
V.B.P., La même année CAROLI crée le concept d'angiocholite urémigène.

En 1947 : COLE décrivait des cas de cholangite suppurée sur obstruction de la V.B.P. en rapport avec des calculs, un cancer de la tête du pancréas et des sténoses.

En 1959 : CAROLI et ANDRE précisent le concept d'angiocholite urémigène en insistant sur la nécessité d'une corrélation anatomo-clinique : Triade de CHARCOT et obstacle sur la V.B.P.


- A la même date REYNOLDS et DARGAN aux U.S.A. individualisent la forme aiguë compliquée Hyper-septique caractérisée : Sur le plan clinique par des signes nerveux à type de confusion mentale, de léthargie et la survenue de choc septique.
Une bile purulente, sous pression en présence d'une obstruction complète de la V.B.P. Ils intitulent cette forme « acute obstructive cholangitis ».

- Par la suite le terme retenu par les Auteurs anglo-saxons pour désigner ces formes hyper-septique est celui « d'acute obstructive suppurative cholangitis »

- Depuis la première description du traitement chirurgical par ROGERS, en 1903 et jusqu'en 1969 quelques rares publications sont relevées dans la littérature.

- Ces dernières années, malgré la persistance d'aspects encore mal connus dans la pathogénie, un certains nombres de progrès ont été réalisés, dans la connaissance de cette maladie dans le domaine du diagnostic et de la thérapeutique :

- Dans le domaine du diagnostic il faut citer l'apport intéressant de certaines techniques nouvelles d'opacifications des voies biliaires (V.B.) et surtout l'apport de l'échographie dans l'exploration du foie et des V.B. en urgence.

- Sur le plan thérapeutique (le traitement), une plus grande maîtrise des techniques de réanimation préopératoires (Hémodialyse par exemple), facilitées par l'utilisation de nouveaux antibiotiques plus efficaces sur la sur-infection biliaire représentent l'apport le plus intéressant. Leur but est de faciliter le traitement chirurgical.

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