TRAITEMENT MEDICAL DE L'ANGIOCHOLITE

L'angiocholite est une urgence thérapeutique, poser son diagnostic sous entend dans la majorité des cas la réalisation rapide d'un geste chirurgical visant à lever l'obstacle situé sur la VBP, mais le récent concept de l'angiocholite a renversé cette notion de l'importance quasi totale du traitement chirurgical et donne une grande valeur au volet médical de la prise en charge, qui par son efficacité permet d'attribuer au traitement chirurgical un grand taux de réussite.

Ce traitement médical ne doit en aucun cas retarder l'acte chirurgical pour lequel le choix du moment opportun sera le fruit d'une collaboration entre médecins, chirurgiens et réanimateurs.

Le but de cette collaboration est de proposer une thérapeutique adaptée, la moins invasive possible. La prise en charge du patient est au mieux réalisée par des spécialistes ayant l'expérience des différentes procédures.

Cette collaboration s'illustre aussi dans la réalisation de procédures combinant différentes approches et dans la prise en charge des échecs et des complications de chacune des méthodes.

Les procédures de radiologie interventionnelle biliaire sont potentiellement longues, douloureuses et itératives. Pour le confort du patient et indirectement de l'opérateur, une prise en charge anesthésique doit permettre une sédation et une analgésie.

En fonction de la complexité et du caractère douloureux du geste, la prise en charge anesthésique va de la simple prémédication orale par un sédatif (hydroxyzine : Atarax®), à l'anesthésie générale avec intubation, en passant par la diazanalgésie associant Benzodiazépine et Morphinique.

Une prise en charge par des mesures de réanimation peut être indiquée avant et après la procédure. Un patient porteur d'un ictère obstructif développe à plus ou moins longue échéance des troubles intercurrents, qu'il s'agisse de problèmes rénaux, de coagulation, nutritionnels, hydro électrolytiques et infectieux.

La prise en charge de ces patients fragiles par un réanimateur conditionne en grande partie le pronostic à court terme.


But du traitement

  • Lutte contre l’infection.
  • Traitement des perturbations métaboliques.
  • Traitement du choc.
  • Traitement de l’insuffisance rénale.

Lutte contre l'infection

Par l'antibiothérapie indiquée dans tous les cas, son choix doit s'appuyer théoriquement sur les données de l'antibiogramme, mais en fait l'antibiothérapie doit être mise en œuvre avant que soit connus les résultats des hémocultures en utilisant des antibiotiques à élimination biliaire, actifs contre les bacilles Gram négatifs (habituellement rencontrés dans les angiocholites) et administrés par voie parentale[2].

Le choix de ces antibiotiques pourra être modifié secondairement en fonction de la nature du germe retrouvé à l'hémoculture et des données de l'antibiogramme.

L’antibiothérapie doit couvrir toutes les bactéries intestinales, incluant les germes communs: E coli (39%), Klebsiella (54%), Enterobacter (34%), Entérococcie (34%), Streptococcie D.

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