ECHO-ENDOSCOPIE LORS DE L'ANGIOCHOLITE

L’écho-endoscopie est une technique semi-invasive qui a démontré son efficacité dans le diagnostic des lésions de la tête du pancréas et l’exploration des obstacles biliaires extra-hépatiques. L’examen nécessite une sédation ou le plus souvent une anesthésie générale.
La sonde échographique, située à l’extrémité de l’endoscope, va être positionnée au niveau de la portion distale du deuxième duodénum. En retirant progressivement l’endoscope, l’écho-endoscopiste va pouvoir examiner toute la portion terminale rétro-pancréatique de la voie biliaire[42].
En raison de la proximité entre la sonde et la voie biliaire principale, les fréquences utilisées peuvent être très élevées variant de 7,5 à 12 MHz. L’utilisation de très haute fréquence, et l’absence d’interposition gazeuse digestive, offrent à l’écho-endoscopie une résolution spatiale nettement inférieure au millimètre.
C’est grâce à cette résolution spatiale exceptionnelle, que l’écho-endoscopie va être capable de détecter des minis et des micro-calculs invisibles aux autres techniques d’imagerie.
L’écho-endoscopie présente néanmoins des limites qu’il faut connaître :
  • l’impossibilité ou la grande difficulté de réaliser un examen chez des patients aux antécédents de gastrectomie totale ou partielle ou d’anastomose gastro-jéjunale ;
  • les faibles performances en cas d’aérobilie ;
  • les difficultés à visualiser la portion rétro-pancréatique de la voie biliaire principale en cas de pancréatite chronique calcifiante et en cas de pancréatite aiguë nécrosante grave ;
  • les faibles performances de l’écho-endoscopie pour les obstructions ou les calculs localisés dans le hile ou en intra-hépatique.
Sludge en amont d’un macrocalcul au sein d’une VBP dilatée.
Macrocalcul de 3 mm enclavé dans la papille (VCI = veine cave inférie

Dans des mains entraînées, les performances de l’écho-endoscopie sont excellentes avec une sensibilité variant entre 95 et 100 % et une spécificité proche de 100 %. En pratique, l’écho-endoscopie est devenue le « gold standard » pour le diagnostic de calcul du bas cholédoque.

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