DIAGNOSTIC CLINIQUE DE L'ANGIOCHOLITE

Cette pathologie s'extériorise sous la forme d'un tableau qui est évolutif, en commençant par la triade de Charcot qui est faite de 3 symptômes : douleur, fièvre avec frissons et ictère modéré. Ce qui les caractérise c'est leur association mais aussi leur chronologie[18].

La triade de CHARCOT: (~70%)

La douleur : (50-90%)

Elle précède la fièvre de quelques heures, elle traduit la mise en tension brutale de la voie biliaire. Elle est peu différente d'une douleur de colique hépatique, elle est vive, située dans l’hypochondre droit, avec une irradiation dorsale, et thoracique antérieure et postérieure.

Quoique le plus souvent elle est épigastrique, généralement plus prolongée et moins paroxystique. Parfois elle est atypique, et peut se limiter à une simple pesanteur de l’hypochondre droit, voir même absente.

Une douleur hépatique aigue doit faire craindre la constitution d’un abcès intra hépatique.

La fièvre : (90-95%)

Elle est toujours présente, elle traduit l’infection des voies biliaires, et la décharge bactérièmique, raison pour laquelle il faut pratiquer immédiatement des hémocultures pour isoler le germe en cause.

Elle survient quelques heures après la douleur et évolue par des accès pseudo- palustres, faite de la succession de grands pics, répétés plus ou moins fréquemment dans le nycthémère, s'accompagne de frissons, elle s’élève à une température de : 40°c à 41°c, pour se terminer par une défervescence brutale accompagnée de sueurs ; entre ces accès fébriles il persiste un état sub fébrile.

L’ictère : (60-80%)

Il apparaît 12 à 48 heures après, au maximum, il est progressif, d’intensité variable, allant d’un simple sub ictère conjonctival à l’ictère cutanéo-muqueux, avec coloration des urines et décoloration des selles et prurit.

Dans certains cas, l’ictère peut précéder la fièvre, ce qui peut constituer un argument d’orientation vers une étiologie d’obstacle chronique néoplasique ou non.

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